Le rêve de nombreux entrepreneurs est de créer une entreprise qui atteindra le statut mythique de licorne, terme désignant une start-up valorisée à plus d’un milliard de dollars. Cependant, avant d’envisager les sommets de la réussite économique et l’entrée dans ce club très fermé, il est essentiel de se pencher sur un aspect plus terre-à-terre mais fondamental : le choix du statut juridique.
Comprendre les enjeux du bon statut juridique
La première étape dans la création d’une entreprise est souvent le choix du statut juridique. Ce dernier aura des implications importantes sur la gestion quotidienne, la fiscalité, mais aussi sur la capacité de l’entreprise à lever des fonds et à se développer rapidement. Il n’existe pas de réponse universelle à cette question, chaque projet entrepreneurial étant unique.
Société par actions simplifiée (SAS), un choix plébiscité
Pour les startups ayant des ambitions élevées comme celle de devenir une licorne, la Société par Actions Simplifiée (SAS) est souvent recommandée. Flexibilité dans sa structure, possibilité d’accueillir facilement des investisseurs et gouvernance modulable sont quelques-uns des avantages qui séduisent les créateurs d’entreprises innovantes.
Lever des fonds avec la SAS
Essentielle pour toute startup visant une croissance exponentielle, la levée de fonds est grandement facilitée par le cadre légal offert par la SAS. Ce statut permet d’émettre différents types d’actions et d’instruments financiers propices à l’investissement en capital.
La SARL : une option pour démarrer?
Certaines entreprises optent pour la Société À Responsabilité Limitée (SARL) lors de leur lancement. Moins adaptée aux levées de fonds massives que la SAS, elle peut néanmoins être un choix judicieux pour des projets moins gourmands en capitaux ou pour des entrepreneurs souhaitant conserver un contrôle plus strict sur leur société.
Statuts juridiques alternatifs
Bien que la SAS et la SARL soient les formes les plus courantes pour les startups en France, d’autres formes juridiques peuvent s’avérer pertinentes selon le projet : entreprise individuelle, EURL, SCOP… Chaque forme a ses spécificités et peut convenir à différentes étapes du développement entrepreneurial.
Fiscalité et charges sociales
La fiscalité et les charges sociales constituent également un critère déterminant dans le choix du statut juridique. Tandis que certaines structures bénéficient d’allègements fiscaux ou sont éligibles au régime des jeunes entreprises innovantes (JEI), d’autres peuvent se voir confrontées à une imposition plus lourde ou à des cotisations sociales plus élevées.
L’importance du conseil professionnel
Pour naviguer au mieux dans cet océan législatif complexe et choisir le statut le plus adapté à leur projet spécifique, il est fortement recommandé aux entrepreneurs de solliciter l’aide de professionnels : avocats spécialisés en droit des sociétés, experts-comptables ou encore incubateurs peuvent apporter une aide précieuse.
Miser sur l’avenir
En définitive, sélectionner le bon statut juridique est crucial car il va influencer directement non seulement la gestion courante mais aussi les perspectives d’évolution future. Une entreprise qui aspire à devenir une licorne doit anticiper ses besoins futurs en matière de financement et s’assurer qu’elle adopte dès le départ un cadre légal qui ne bridera pas sa croissance.